Le Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Économie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) a lancé officiellement ses activités en République démocratique du Congo. Ce réseau se veut un organe technique devant renforcer les propositions des OSC dans la formulation des poïétiques liées à l’économie verte et à la transition juste. La cérémonie de sa sortie officielle a été organisée à Kinshasa, ce vendredi 07 juillet.
« C’est un réseau de plus oui, mais qui a des particularités », a renseigné Augustin Mpoyi, membre de l’ONG CODELT qui joue assure le secrétariat exécutif de ce réseau. « Nous allons soutenir et porter le plaidoyer pour la prise en compte des standards et indicateurs d’une transition juste vers une économie verte inclusive ».
A ce stade, le réseau compte huit membres fondateurs. Il s’agit des organisations de la société civile qui ont une vision commune et attendent influencer positivement les différentes politiques sectorielles vers une réelle prise en compte de la transition juste.
Pas de conflits d’objectifs, ni d’intérêts avec les autres plateformes existantes en RDC, précisent les membres de ce nouveau réseau. Certes, les divergences peuvent surgir, mais elles ne pourront pas empêcher le bon fonctionnement du ROSCEVAC RDC.
« Si on s’en tient aux textes, c’est difficile qu’il y ait des conflits d’objectifs. Mais les conflits des personnes peuvent toujours subvenir », a indiqué Kas Alidor Muteba, de l’ONG OCEAN, membre du ROSCEVAC. « Nous sommes des organisations plurielles. En adhérant à cette plateforme, nous suivons des objectifs bien définis. Les divergences qui pourraient subvenir peuvent créer des débats internes ».
A en croire les membres de cette nouvelle plateforme, la RDC est un pays vaste qui a besoin de l’apport de ses enfants dans leurs diversités. Ainsi, le ROSCEVAC vient aborder un aspect moins exploité dans les différents plaidoyers de la société civile, à savoir la transition juste.
Ce nouveau concept qui se cherche encore un corpus, doit être intégré dans les différentes réformes en cours en République démocratique du Congo. La Transition juste fait appel à une économie décarbonée qui prend en considération les aspects sociaux.
La Transition juste trouve son fondement dans l’Accord de Paris sur le Climat. Aux Etats-Unis d’Amérique, les syndicats des travailleurs se sont levés pour interpeller le gouvernement sur la rapidité avec laquelle les entreprises voulaient décarboner leurs économies avec toutes les conséquences sur les emplois.
Si en RDC, cela n’a pas été le cas, il est donc important que le pays intègre cette dimension dans ses différents politiques afin que le développement du pays ne puisse pas marginaliser les emplois, ont insisté les membres du ROSCEVAC. Pour mener à bien ses activités, le réseau s’est fixé un objectif d’élaborer ses documents de base, et un plan d’actions stratégique de 10 ans.
Notons que le ROSCEVAC est une plateforme sous-régionale créée en 2014, à l’initiative des chefs d’Etats de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale). Il a été reconnu comm agence d’exécution de la CEEAC en 2021. En RDC, le réseau est composé des ONG CODELT, OCEAN, ASMAPE, DGPA, AJEDD, GASHE, Congowatch, et CIEDD. L’activité de ce jour a été rendue possible grâce aux financements de la Fondation suédoise OLOF Palmes Center.
Alfredo Pince NTUMBA
