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44% des espèces migratrices affichent le déclin de leurs populations (Rapport)

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Le tout premier rapport sur l’état des espèces migratrices dans le monde a été lancé le 12 février, lors de la COP14 de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), un traité des Nations Unies sur la biodiversité. Ce rapport historique révèle que certaines espèces migratrices répertoriées s’améliorent, près de la moitié (44%) affichent un déclin de leur population. Plus d’une espèce sur cinq (22 %) inscrite sur la liste de la CMS est menacée d’extinction. Presque tous (97%) des poissons inscrits sur la liste de la CMS sont menacés d’extinction.

Selon ce rapport, les deux plus grandes menaces pesant sur les espèces inscrites à la CMS et sur toutes les espèces migratrices sont la surexploitation et la perte d’habitat due à l’activité humaine. Trois espèces sur quatre inscrites à la CMS sont touchées par la perte, la dégradation et la fragmentation de leur habitat, et sept espèces sur dix sont touchées par la surexploitation y compris la capture intentionnelle ainsi que la capture accidentelle.

« Le rapport d’aujourd’hui nous montre clairement que les activités humaines non durables mettent en péril l’avenir des espèces migratrices – des créatures qui non seulement agissent comme indicateurs du changement environnemental mais jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’environnement », Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement.

Le changement climatique, la pollution et les espèces envahissantes ont également de profondes répercussions sur les espèces migratrices. À l’échelle mondiale, 399 espèces migratrices menacées ou quasi menacées d’extinction ne sont actuellement pas répertoriées dans la CMS. Jusqu’à présent, aucune évaluation aussi complète des espèces migratrices n’a été réalisée.

Les espèces migratrices jouent un rôle essentiel dans le maintien des écosystèmes de la planète et fournissent des avantages vitaux en pollinisant les plantes, en transportant des nutriments essentiels, en s’attaquant aux ravageurs et en aidant à stocker le carbone.

« Les espèces migratrices dépendent d’une variété d’habitats spécifiques à différents moments de leur cycle de vie. Elles parcourent régulièrement, parfois des milliers de kilomètres, pour atteindre ces endroits. Elles sont confrontées à d’énormes défis et menaces en cours de route, ainsi qu’à leurs destinations où elles se reproduisent ou se nourrissent. Lorsque les espèces traversent les frontières nationales, leur survie dépend des efforts de tous les pays dans lesquels elles se trouvent. Ce rapport historique contribuera à soutenir les actions politiques indispensables pour garantir que les espèces migratrices continuent de prospérer dans le monde entier », a rappelé Amy Fraenkel, Secrétaire exécutive de la CMS.

Notons par ailleurs que des milliards d’animaux effectuent chaque année des voyages migratoires sur terre, dans les rivières, les océans et dans les cieux, traversant les frontières nationales et les continents, certains parcourant des milliers de kilomètres à travers le monde pour se nourrir et se reproduire.

Alfredo Prince NTUMBA

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