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Début de la formation des gestionnaires des aires protégées et gardiens des APAC de la RDC

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Les responsables des aires protégées et gardiens des APAC (Aires et territoires autochtones et communautaires) seront dotés des nouvelles connaissances sur l’identification et la gestion de ces sites qui abritent la biodiversité. La formation de trois jours lancée à Kinshasa, ce mardi 03 septembre, vise à doter les bénéficiaires, des connaissances pratiques sur la mode de protection des APs et Autre mesure de conservation par zone (AMCE), dans cadre de la mise en œuvre de la cible 3 du cadre mondial de la biodiversité. Et, leur faire comprendre les liens, l’alignement et les voies d’accès entre les AMCE, la Liste verte de l’UICN et le Cadre mondial de la Biodiversité post-2020.

« Si on n’a pas les notions de base pour pouvoir mener un processus, même pour aider les décisionnaires, ça va être difficile. On souhaite que tous les gestionnaires des aires protégées et des APACs soient dotés d’outils pour mieux procéder à cette identification. On veut que chacun comprenne et fasse la distinction entre les différents concepts qui concourent toujours à la conservation de la biodiversité », a déclaré Florence Pala, coordinatrice pour l’Afrique centrale et de l’Ouest de la Commission mondiale des Aires protégées de l’UICIN.

Depuis quelques années, ANAPAC RDC développe l’approche de conservation inclusive. Plusieurs aires communautaires ont été identifiées dont quelques APACs emblématiques. Malgré cela, les défis liés aux outils techniques d’identification et de gestion des aires communautaires se posent avec acuité.

« La formation avec la Commission mondiale des Aires protégées de l’UICIN tombe à point nommé, car on aura à nous renforcer en capacités sur les outils et les méthodologies d’identification et d’appréciation des aires communautaires », a révélé Joseph Itongwa, directeur exécutif de l’ANAPAC-RDC.

En effet, il n’est plus à démontrer que les AMEC offrent une opportunité à la République démocratique du Congo d’atteindre la cible 3 du Cadre mondial de la biodiversité. Cependant, dans cette démarche, le gouvernement à travers ses services techniques doit impérativement composer avec les communautés pour corriger les erreurs du passé causées par la conservation dite policière.

« Les communautés pygmées ont été vidées des aires protégées pour être des observatrices à cause de ces aires protégées. Elles ont perdu non seulement leurs sites culturels sacrés, mais aussi leurs moyens de survi traditionnels. C’est ce qui crée la tension entre les communautés et les gestionnaires des aires protégées. Avec l’approche actuelle de la conservation inclusive, il n’est plus question d’exclure les communautés dans la gouvernance et gestion des aires protégées », a renchéri Monsieur Itongwa.

Cette séance de formation servira également de cadre d’échange entre les gestionnaires des aires protégées classiques gérées par l’ICCN et les gardiens des APAC de la RDC.

« Ici nous cherchons à trouver la balance », a déclaré le directeur général adjoint de l’ICCN, Théophile Ngombo. « Les représentants des communautés locales vont analyser ces outils et apporter sur la table, les désidératas des populations riveraines. Nous allons les amener auprès du gouvernement pour qu’on ait la paix ».

La Coopération allemande reste engagée dans l’accompagnement des efforts de conservation déployés par la RDC. La GIZ entend étendre son soutien notamment aux bénéficiaires de cette formation, afin de leur faciliter la mise en œuvre des nouvelles connaissances qu’ils auront acquis durant ces trois jours.

« Pour poursuivre le processus, il faudra que l’on voit aussi l’évolution parallèle des discussions politiques par rapport au contenu de la Stratégie plan national de la biodiversité (SPNB). Ce serait un instrument important qui va nous faciliter de jouer notre rôle en soutien aux efforts de l’Etat et de la société civile », a indiqué Martijn Ter Heegde, conseiller technique principal du Programme de maintien de la Biodiversité et Gestion durable des forêts (BGF).

Notons que cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « AMEC – DRC L’objectif 30×30 catalyseur de la conservation inclusive de la biodiversité en République Démocratique du Congo », financé par la GIZ et mis en œuvre par l’UICN.

Alfredo Prince NTUMBA

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