La République démocratique du Congo a enregistré 1132 morts de suite de l’épidémie de Mpox, depuis le début de l’année 2024. C’est ce qu’a révélé le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Samuel Roger Kamba au cours d’un briefing de presse Co-animé avec le ministre de communication et médias, Patrick Muyaya. Ce tableau sombre sur la contamination de ce virus en RDC a été présenté le mercredi 13 novembre à Kinshasa.
« Nous avons dépassé le 1130 morts à peu près pour l’ensemble du pays depuis le début de l’année. Le cumul de cas revient à 26.087 cas suspects, 21.884 cas investigués, 16.551 cas prélevés, 9.456 cas confirmés, 1.132 décès parmi les cas suspects. Le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour éradiquer cette épidémie sur son territoire national. Toutes ces personnes prélevées sont suivies et diagnostiquées à la lettre. Nous faisons le testing et tout ce qui est à notre pouvoir pour chasser ce virus du pays », a révélé le ministre de la santé.
A en croire le docteur Roger Kamba, la première contamination de ce virus a eu lieu dans les années 70 entre un animal et les humains. Cette variante a été nommée clade 1. Après les dernières analyses des experts congolais de la santé, la nouvelle variante Mpox dénommée clade 1B se révèle plus particulière que le premier.
« On s’est rendu compte que progressivement que c’est ce qui donne cette épidémie est arrivé une variante qui se contamine cette fois-ci par voie sexuelle. C’est le clade 1B donc le premier on l’appelait finalement 1A. Cette variante nous l’avons plus expérimentée à l’Est du pays dans le sud Kivu tandis que la variante1A a été découverte au nord-ouest du pays. A Kinshasa on a vu circuler les deux. Cette contamination sexuelle a montré une différence qui au départ a augmenté beaucoup le nombre de cas », a-t-il renseigné.
Plus de deux millions de doses du vaccin contre la Mpox avaient été promises à la RDC. Le gouvernement congolais avait réceptionné un lot de 265.000 doses au mois de septembre cette année par l’Union européenne et les Etats-Unis. L’organisation caritative Save the Children a déclaré ce mercredi (13.11.2024) que des vaccinations ciblées étaient nécessaires pour arrêter la propagation rapide du virus. La structure sanitaire a indiqué que les enfants ont près de quatre fois plus de malchances de mourir de la nouvelle souche du pox que les adultes.
« Nous approchons les partenaires et bailleurs de fonds afin qu’ils aident à appuyer la démarche du gouvernement à accélérer la vaccination dans des zones à haut risques, à fournir suffisamment de vaccins et à faciliter l’extraction de certaines mallettes médicales dans des zones menacées. Nous avons également fait le choix d’une riposte multisectorielle. C’est-à-dire que nous assumerons la surveillance sur l’évolution du virus et ses variantes dans les laboratoires. Nous assurons la prise en charge et à travailler la communication sous toutes ses formes pour inciter la population à observer les mesures de prévention et de protection contre les infections. Cette prise en charge multisectorielle est dirigée par notre institut national de santé publique bien sûr avec les appuis des partenaires », a émis le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Selon L’OMS, depuis la déclaration de l’état d’urgence, les cas de la nouvelle souche du virus Mpox ont plus que doublé chez les enfants en RD Congo et au Burundi. Potentiellement mortelle, la souche du clade 1b est particulièrement agressive et se propage rapidement selon l’Organisation non-gouvernementale Save The Children. Elle a touché les enfants de ces deux pays de manière disproportionnée et ces derniers sont à présent confrontés à de graves risques sanitaires en raison de la faim, des déplacements de population et de l’insuffisance des soins de santé.
« Jusque-là, nous sommes parvenus à vacciner plus de 5000 personnes. Ces personnes doivent avoir maintenant une 2ème dose avant de généraliser avec la deuxième phase. Nous avons un peu plus de 200000 doses et nous allons recevoir encore demain un peu plus de 100000 doses. Nous sommes sans arrêt en pourparlers pour en recevoir beaucoup plus. Le nombre élevé des contaminés chez les enfants est dû au fait que nous avons vacciné seulement les adultes parce que le vaccin avait une autorisation seulement chez les adultes », a indiqué le ministre.
Signalons que les enfants mal nourris vivant dans des zones sans accès aux tests et aux vaccins, courent un risque encore plus grand de contracter le virus et d’y succomber. l’OMS vient de donner la pré qualification d’entamer la vaccination chez les enfants de 12 à 17 ans. Toutes les mesures sont en train d’être envisagées a rassuré le ministre congolais de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba.
Albert MUANDA