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A Kinshasa, les pays du bassin du Congo adoptent deux outils pour capter les PSE

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Après trois jours de travaux, les délégués des pays du bassin du Congo ont procédé à la validation de deux outils susceptibles d’aider à capter les paiements pour services environnementaux (PSE). Il s’agit de l’outil de planification « Ground impact PSE », et « gestion des PSE », comme alternatives à la gestion durable des ressources du bassin du Congo. Accompagnés d’experts et de partenaires techniques nationaux et internationaux, les Etats membres de ce massif forestier ont manifesté leurs engagements à promouvoir les efforts des communautés locales dans la préservation de cette réserve importante de faune et de flore. C’était lors de la clôture du segment politique de la conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale, ce mercredi 29 janvier.

« Sur la base de contrats, les PSE vont rémunérer directement les acteurs ruraux qui vont adopter des pratiques agricoles durables, en fonction des performances vérifiées (résultats mesurables). Nous avons envisagé la possibilité que les PSE puissent être mis en place à la fois à petite échelle, par des individus ou des familles, et à grande échelle, par des communautés locales.   La position commune que nous présentons aujourd’hui nous engage à faire recours pour nos futurs projets de développement agricole, forestier, agroforesterie, durables et équitables pour les populations et réfléchir au climat et à l’environnement », a déclaré la ministre congolaise de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba.

A en croire le ministre des eaux et forêts de la République Centrafricaine, Gervais Mbata, la perte annuelle d’un million d’hectares de forêt en Afrique centrale reste préoccupante. Malgré les avancées prometteuses du Fair Deal pour le bassin du Congo, la mobilisation de financements suffisants pour assurer la préservation à long terme de ces écosystèmes précieux demeure un défi majeur.

« Il faut savoir que nous avons dans nos pays, des réalités un peu différentes. Ici, nous sommes en République démocratique du Congo, c’est un très grand pays, c’est le plus grand pays que nous avons ici en Afrique centrale. Et donc, la diversité des communautés locales et l’étendue du territoire fait qu’il y a nécessairement des communautés qui sont reculées. Il faudrait commencer par dresser le point. Il sera question de savoir si le pays aura besoin de la plus grande couverture Internet, y compris dans les zones reculées. Cette question se posera peut-être moins en Centrafrique, au Gabon et encore avec plusieurs autres défis au Congo Brazzaville. Sans oublier qu’il va falloir aussi adapter la réponse à nos réalités locales », a-t-il renseigné.

Spécialement conçus par et pour les pays d’Afrique centrale, ces outils ont été développés en étroite collaboration avec le CAFI. Cette approche vise à suivre les résultats de manière précise et géo localisée dans des sites, de réduire les coûts et d’impliquer davantage les communautés locales dans la gestion de leurs ressources naturelles. Selon les modalités fixées, ces paiements seront ajustés en fonction de la taille du groupe bénéficiaire et des objectifs spécifiques du projet.

« Nous ne sommes pas obligés de commencer le même jour sur 100% du territoire. Nous allons déployer le système au fur et à mesure de l’avancée. Pour les communautés, on va faire ce qu’on a toujours fait dans nos pays. On va avoir des zones pilotes pour accompagner nos collectivités dans les montages des dossiers. Il y a un outil dénommé “process” qui a déjà été conçu avec le concours de tous les pays membres pour permettre aux communautés de savoir comment s’y prendre pour bénéficier de ce fonds de conservation, le fruit de leurs efforts », a renchéri le ministre gabonais de l’environnement et du climat, Mays Mouissi.

Signalons que ce système déjà mis en place utilise des technologies de pointe telles que la collecte de données mobiles, la télédétection en ligne, et les paiements mobiles. Ces outils informatiques se concentrent sur six activités clés de la région dont l’agroforesterie, la reforestation, les cultures pérennes, la régénération, la gestion durable des forêts et la conservation. Ces mécanismes incitatifs favorisent ainsi la préservation des forêts et améliorent les moyens de subsistance des populations locales. Les pays membres ont indiqué de présenter ces outils comme innovation des Etats du bassin du Congo dans la préservation de l’environnement à la 30ème Conférence sur les changements climatiques à Belém au Brésil.

Albert MUANDA

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