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La République démocratique du Congo s’est dotée d’un plan de gestion des risques liés aux expériences chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN-RDC) sur l’ensemble de son territoire national. Ce plan a été validé à l’issue des travaux menés durant deux jours par des experts du Centre d’Excellence CoE-CBRN, Ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique et autres, venus de la RDC et de l’étranger. La signature marquant la validation de ce plan a été posée par le ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda, lors d’un atelier sur la prévention des risques de gestion dans le secteur scientifique organisé ce jeudi, 06 Février, à Kinshasa.
« Les risques sur la chimie, la biologie, la radiologie et le nucléaire (CBRN) sont un sujet de préoccupation qui remonte à plusieurs décennies puisqu’ils sont responsables de la pollution à grande échelle de la nature. Depuis les premières alertes liées à l’usage d’armes chimiques pendant les guerres mondiales, en passant par des accidents nucléaires majeurs tels que ceux de Tchernobyl et de Fukushima, jusqu’aux menaces biologiques émergentes, le monde entier a progressivement pris conscience des enjeux liés à ces risques complexes et potentiellement catastrophiques. La RDC veut activer sa prudence face à l’utilisation des différentes matières chimiques sur son sol dans l’objectif de préserver son environnement. Je tiens tout d’abord à féliciter le Centre d’Excellence CoE-CBRN pour les efforts et sacrifices combien louables qui ont abouti à la finalisation de ce Plan d’action », a déclaré Gilbert Kabanda Kurhenga, ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique.
Les impacts environnementaux des produits chimiques incluent la pollution de l’air, de l’eau et des sols, ainsi que des effets néfastes sur la biodiversité et la santé humaine. Selon le coordinateur et point focal national du centre d’excellence Coe- CBRN, Thierry Tangou, le Plan d’Action ici adopté est un cadre stratégique qui permet de coordonner les efforts à l’échelle nationale pour anticiper, prévenir, détecter et gérer les crises liées aux risques CBRN.
« Pour minimiser ces impacts, il est essentiel de mettre en place des stratégies de prévention et de gestion efficaces de ces déchets chimiques. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux menaces potentielles, mais aussi de mettre en place un ensemble de mesures visant à renforcer la résilience face à ces dangers, en mettant l’accent sur la science, l’innovation technologique et la coopération inter institutionnelle. Il s’agit d’un instrument stratégique, visant à sécuriser l’avenir face aux menaces chimique, biologique, radiologique et nucléaire. Sa validation constitue une étape clé, mais également le point de départ d’une mise en œuvre rigoureuse et coordonnée, sur laquelle reposera la capacité à protéger efficacement la population et l’environnement », a-t-il renseigné.
A en croire le ministre congolais de la recherche scientifique, la RDC a par le fait, rejoint les divers mécanismes de coopération et d’assistance sur la manipulation des matières qui présentent les menaces chimique, biologique, radiologique et nucléaire dans des laboratoires congolais.
« Ces divers mécanismes de coopération et d’assistance tels qu’avec l’Union Européenne et l’UNICRI (United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute) sur cette matière liée au nucléaire ont joué un rôle clé dans l’élaboration de stratégies globales de prévention et de gestion des risques. La coordination sur l’utilisation de ces matières a facilité la mise en réseau d’experts et la diffusion des meilleures pratiques à travers le monde. Ce Plan s’inscrit dans un effort global visant à garantir la sécurité, la santé publique et la protection de l’environnement face à des risques qui transcendent les frontières », a-t-il renchéri.
Signalons que ce pan congolais a été élaboré avec la contribution du réseau d’experts issus des institutions nationales, des chercheurs, des experts et partenaires internationaux. Il constitue un pilier essentiel des stratégies nationales pour la gestion des risques. D’après le ministère, les bénéfices attendus sont multiples ; ce Plan vise à réduire la vulnérabilité de la RDC face aux crises CBRN, en améliorant la surveillance et les mécanismes d’alerte précoce. Il contribuera également à renforcer la coopération régionale, les capacités nationales, tant sur le plan des infrastructures que des ressources humaines, et d’assurer une formation continue pour faire face à l’évolution constante des menaces de ces éléments chimiques sur l’environnement.
Albert MUANDA