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L’ONU débloque 750 000 $ pour appuyer la lutte contre le choléra en RDC

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Le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) des Nations Unies a annoncé avoir débloqué 750 000 dollars américains pour appuyer les efforts du gouvernement de la République démocratique du Congo à contenir la flambée de choléra dans la province du Nord-Kivu à l’est du pays. L’ONU a précisé dans ce communiqué rendu public ce samedi 15 Mars que ce financement permettra à l’UNICEF, à l’OMS et à leurs partenaires d’améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, aux services d’hygiène et de santé.

« Dans un contexte où les conflits armés et les déplacements massifs exposent des millions de personnes à des conditions de vie précaires, agir à temps est une question de survie. Nous avons pensé agir pour réduire ainsi les risques de propagation et garantissant des soins vitaux aux populations affectées », peut-on lire sur le communiqué de CERF.

A en croire l’OMS, la ville de Goma est devenue le nouvel épicentre de la flambée du choléra, avec 68 % des 1 846 cas enregistrés sur la période dans toute la province du Nord-Kivu. Ce financement du CERF est une manière concrète de prévenir une épidémie de grande ampleur dans cette région des grands lacs.

« Entre janvier et début mars 2025, le choléra est devenu plus dangereux que la guerre. Déjà endémique dans plusieurs provinces du pays, la propagation rapide de cette épidémie se voit favoriser par les conditions précaires des communautés vulnérables, confrontées à la violence et à l’extrême pauvreté », a alerté l’OMS.

L’allocation du CERF s’intègre dans le cadre d’action anticipatoire élaboré par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en partenariat avec le Programme national pour l’élimination du choléra et la lutte contre les autres maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD), l’UNICEF et l’OMS. L’objectif de cette action est de prévenir les flambées catastrophiques en débloquant des fonds pour des interventions rapides dès les premiers signes d’un risque accru.

« Les affrontements violents ont provoqué le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes et ont eu un impact sur la fourniture de services de base, aggravant les risques de propagation des maladies liées à l’eau, comme le choléra. Investir dans la réponse et la prévention maintenant, sauvera des vies et évitera des dépenses bien plus lourdes plus tard », a déclaré Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC.

Signalons que la RDC traverse l’une des crises humanitaires les plus complexes au monde, avec plus de 21 millions de personnes ayant de multiples besoins. Depuis fin janvier 2025, les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu font face à une recrudescence du conflit, marquée par l’offensive du groupe armé M23.

Albert MUANDA

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