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La CNULCD trace la voie à suivre pour une action mondiale sur les terres

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La seizième Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) s’est clôturée à Riyahd, en Arabie saoudite. Après deux semaines de négociations intenses sur la manière de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, cette conférence des Nations Unies sur la terre s’est achevée tard dans la nuit du vendredi 13 décembre 2024. A l’issue des négociations, plus de 12 milliards de dollars ont été promis pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse dans le monde, en particulier dans les pays les plus vulnérables.

Tous les 200 pays réunis à l’occasion de cette COP16 de la CNULCD se sont engagés à donner la priorité à la restauration des terres, à la résilience et à la sécheresse dans les politiques nationales et la coopération internationale, en tant que stratégie essentielle pour la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique. Ces pays ont également réalisé des progrès significatifs dans la préparation d’un futur régime mondial de lutte contre la sécheresse, qu’ils prévoient d’achever lors de la COP17 en Mongolie en 2026.

« Notre travail ne s’arrête pas avec la clôture de la COP16. Nous devons continuer à lutter contre la crise climatique. C’est un appel à l’action pour que nous adoptions tous l’inclusion, l’innovation et la résilience. Les jeunes et les peuples autochtones doivent être au cœur de ces discussions. Leur sagesse, leurs voix et leur créativité sont indispensables pour façonner un avenir durable avec un espoir renouvelé pour les générations à venir. » A souligné la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed.

Parmi les principaux accords conclus lors de la COP16 figurent la création d’un Caucus pour les peuples autochtones et d’un Caucus pour les communautés locales afin de garantir que leurs perspectives et défis uniques soient représentés de manière adéquate. La poursuite de l’interface science-politique de la Convention pour renforcer la prise de décision fondée sur la science, et la mobilisation de l’engagement du secteur privé dans le cadre de l’initiative Business4Land. Dans son discours de clôture, le président de la COP16, le ministre saoudien de l’environnement, de l’eau et de l’agriculture, Abdulrahman Alfadley, a déclaré que cette réunion marquait un tournant dans la sensibilisation internationale à la nécessité urgente d’accélérer la restauration des terres et la résilience à la sécheresse.

« L’accueil par le Royaume de cette importante conférence reflète son engagement continu en faveur des questions environnementales et du développement durable. Elle réaffirme sa volonté de travailler avec toutes les parties pour préserver les écosystèmes, renforcer la coopération internationale pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres et lutter contre la sécheresse. Nous espérons que les résultats de cette session conduiront à un changement significatif qui renforcera les efforts visant à préserver les terres, à réduire leur dégradation, à renforcer les capacités de lutte contre la sécheresse et à contribuer au bien-être des communautés du monde entier. » A-t-il conclu.

A en croire les organisateurs, la COP16 a été la COP la plus grande et la plus inclusive de la CNULCD à ce jour. Cette conférence a attiré plus de 20.000 participants, dont environ 3.500 issus de la société civile, et a comporté plus de 600 événements dans le cadre du premier programme d’action visant à impliquer les acteurs non étatiques dans les travaux de la Convention. Lors de la séance plénière de clôture, le Secrétaire général adjoint et Secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw, a déclaré que les solutions sont à la portée de tous les participants.

« Comme nous l’avons vu et constaté, les mesures que nous avons prises aujourd’hui façonneront non seulement l’avenir de notre planète, mais aussi la vie, les moyens de subsistance et les opportunités de ceux qui en dépendent. Un changement significatif dans l’approche mondiale des questions foncières et de sécheresse doit être mis en place. Je souligne ici les défis interconnectés avec des problèmes mondiaux plus vastes tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, la sécurité alimentaire, les migrations forcées et la stabilité mondiale. » A-t-il souligné.

Notons que la CNULCD est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer de la richesse, à développer leur économie et à garantir suffisamment de nourriture, d’eau potable et d’énergie en garantissant aux utilisateurs des terres un environnement propice à une gestion durable des terres. Grâce à des partenariats, les 197 Parties à la Convention ont mis en place des systèmes solides pour gérer rapidement et efficacement la sécheresse.

La Conférence des Parties (COP) a été créée par la Convention en tant que principal organe de décision. Elle est chargée de guider la Convention afin qu’elle puisse répondre aux défis mondiaux et aux besoins nationaux. La COP16 de la Convention est un événement historique visant à accroître l’ambition mondiale et à accélérer l’action en matière de résilience des terres et de sécheresse grâce à une approche centrée sur les populations. Coïncidant avec le 30e anniversaire de la Convention, la COP16 de la Convention a été la première grande conférence des Nations Unies organisée par le Royaume d’Arabie saoudite. C’était également la première fois qu’une COP de la Convention se tenait dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), qui connaît de première main les impacts de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse.

Sarah MANGAZA

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