
La République Démocratique du Congo a officiellement rejoint le Conseil des pays producteurs d’huile de palme (CPOPC). La ministre déléguée chargée de la Coopération internationale et Francophonie, de la RDC, Bestine Kazadi, a en présence de membres du bureau de ce conseil apposé sa signature marquant ainsi l’engagement du pays dans ce regroupement d’Etats producteurs. Cette cérémonie a eu lieu le mardi 04 Mars à Jakarta, en Indonésie.
Selon la ministre congolaise déléguée chargée de la Coopération régionale et Francophonie, l’adhésion de la RDC au CPOPC s’inscrit dans une démarche de redynamisation de cette filière avec des pratiques durables, tout en créant des opportunités économiques pour les populations congolaises.
L’huile de palme est présente partout, depuis la margarine jusque dans les cosmétiques, en passant par le rouge à lèvres, le chocolat, les détergents, les carburants et l’alimentation animale. L’huile de palme est un composant que l’on retrouve dans un nombre important de produits du quotidien. Elle est l’huile végétale la plus produite, consommée et vendue au monde, représentant 40% de la consommation globale d’huiles végétales en 2020.
Le CPOPC poursuit plusieurs objectifs majeurs, notamment : représenter les intérêts des pays producteurs d’huile de palme sur la scène mondiale ; promouvoir le développement durable de l’industrie de l’huile de palme ; et répondre aux enjeux environnementaux, économiques, ainsi que sociaux. Lesquels enjeux affectent le secteur de production.

« Cette intégration de la RDC marque une étape stratégique dans la relance de cette filière clé pour l’économie nationale. Les autorités de ce pays ont souligné l’importance de cette adhésion pour attirer des investissements et promouvoir des pratiques durables. Autrefois deuxième exportateur mondial d’huile de palme, la RDC possède des conditions agro écologiques favorables pour redevenir un acteur majeur sur la scène internationale », a renseigné le secrétaire général de la CPOPC, le Dr. Rizal Affandi Lukman.
A en croire le gouvernement congolais, cette adhésion au CPOPC permettra à la RDC de bénéficier d’expertises et de financements pour développer une filière compétitive tout en préservant les forêts. L’intégration de la RDC attend ouvrir également la voie à de nouvelles opportunités commerciales, facilitant les échanges avec les principaux producteurs mondiaux tels que l’Indonésie et la Malaisie.
« Dans un contexte marqué par l’agression rwandaise sur le sol Congolais et les tensions régionales, la RDC cherche à diversifier son économie pour réduire sa dépendance aux ressources minières. Le développement de l’industrie de l’huile de palme pourrait offrir une alternative viable et générer des milliers d’emplois dans les zones rurales. Cette dynamique pourrait permettre au pays de capter des investissements et de moderniser ses infrastructures de production. Avec des terres arables vastes et un climat propice, le pays ambitionne de relancer sa production à grande échelle, en mettant l’accent sur des méthodes respectueuses de l’environnement », a renchéri la Ministre congolaise de Coopération internationale.
Signalons que ce conseil a été créé le 21 novembre 2015 par les deux plus grands producteurs, à savoir l’Indonésie et la Malaisie. Il comprenait avant l’adhésion de la RDC quatre pays membres dont l’Indonésie, la Malaisie, le Honduras et la Papouasie (Nouvelle Guinée). La Colombie, le Ghana et le Nigeria en sont membres observateurs. Conscient des enjeux environnementaux liés à l’expansion de la culture du palmier à huile, le gouvernement Congolais s’est engagé à promouvoir des normes de production durable. Cette initiative s’inscrit dans la vision du gouvernement congolais de promouvoir la richesse de son sol, de renforcer son agriculture afin de se positionner comme un leader en Afrique dans la production d’huile de palme durable, ainsi qu’à renouer avec son passé glorieux dans ce secteur.
Persi M