
Le 16 avril dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté et proclamé la Décennie des Nations Unies pour le boisement et le reboisement (2027-2036), dans le cadre d’une gestion durable des forêts. Cette initiative, présentée par la République du Congo, vise à renforcer la coopération internationale et les capacités afin d’enrayer et d’inverser la réduction du couvert forestier mondial. Lors des assises du FOMADECIE-BC, la ministre congolaise de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, a souligné l’importance du rôle des journalistes et communicateurs pour le succès de cette décennie.
« Cette décennie, que nous avons proposée au monde, a pour but d’augmenter la superficie forestière à travers l’afforestation et le boisement, notamment dans les zones de savane », a précisé la ministre de l’Économie forestière.
Forte de son expérience en matière de boisement et d’afforestation, la Chine boise déjà 6 millions d’hectares chaque année. Ce modèle d’engagement devrait inspirer les pays du bassin du Congo et d’autres nations pour assurer le succès de cette décennie.
« Madagascar a invité le Congo pour le lancement de sa décennie du boisement et reboisement. Forts de nos trente ans d’expérience, nous allons les accompagner dans la mise en œuvre de leurs projets », a révélé la ministre.
Bien que cette initiative, portée par la République du Congo, soit essentielle pour la survie de la planète, les défis opérationnels et financiers pour les États restent importants.
« Au niveau du bassin du Congo, nous avons le taux de déforestation le plus faible. Cependant, face à la perte de dix millions d’hectares d’écosystèmes forestiers dans le monde, il est temps de créer de nouvelles forêts pour inverser cette tendance », a déclaré Rosalie Matondo.
L’ONU invite les gouvernements et autres parties prenantes (organisations internationales et régionales, société civile, peuples autochtones, communautés locales, secteur privé et milieux universitaires) à soutenir activement la mise en œuvre des activités de la Décennie, notamment par des contributions volontaires et le partage des meilleures pratiques et connaissances.
Il est à noter que les États-Unis se sont désolidarisés de ce texte, arguant qu’il mentionne le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui « porte atteinte aux intérêts des Américains », et l’Accord de Paris, dont Washington s’est retiré.
Alfredo Prince NTUMBA