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11,7 millions de dollars du Royaume-Uni pour financer l’Initiative Scientifique du Bassin du Congo

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Le Royaume-Uni a annoncé un nouveau financement pour l’Initiative Scientifique du Bassin du Congo (CBSI), afin d’aider les scientifiques à fournir les données et les connaissances nécessaires pour concevoir des politiques autour de la protection de la forêt tropicale du bassin du Congo.  L’annonce de cette enveloppe de 11,7 millions de dollars américains a été faite ce mardi 12 novembre par le Secrétaire d’État britannique des Affaires étrangères, David Lammy, à la COP29 qui se tient à Bakou, capitale d’Azerbaïdjan.   

« Cette subvention est le premier grand produit du nouveau programme britannique Action Forestière pour le Bassin du Congo (CBFA). Ce programme sert de moyen d’étudier la valeur et la vulnérabilité de la forêt tropicale du bassin du Congo et traduire ces nouvelles connaissances en mesures politiques visant à protéger les forêts, améliorer les moyens de subsistance et soutenir le développement durable », a-t-il indiqué.   

Ce financement appuiera l’Initiative Scientifique du Bassin du Congo, qui investira dans un vaste réseau de scientifiques dans toute la région et recueillera de nouvelles données pour transformer la compréhension et la connaissance du bassin du Congo avec le soutien du Royaume-Uni. Il servira également à former une nouvelle génération de scientifiques des pays du bassin du Congo.  

« Ce financement appuiera douze des équipes de recherche les plus importantes du bassin du Congo afin d’obtenir une compréhension intégrée de la façon dont cette région change », a indiqué Raphael Tshimanga, coprésident de la CBSI, et professeur à l’Université de Kinshasa en RDC.   

A l’en croire, avec ce financement, les scientifiques du bassin du Congo seront en mesure de surveiller les forêts dans leur ensemble et d’expliquer cette nouvelle compréhension aux décideurs politiques et au monde pour maintenir les forêts du bassin du Congo et contribuer au développement des pays de la région.  

Le professeur Simon Lewis, coprésident de l’ICBS, de l’Université de Leeds et du University College de Londres a évoqué le manque de connaissance générale autour du bassin du Congo et comment ce financement comblera ce manque d’information cruciale :  

« Le manque d’investissement dans la compréhension du bassin du Congo est un scandale », a-t-il déclaré.

Si pour l’Amazonie, l’on sait qu’il existe un seuil de déforestation et de changement climatique, un point critique au-delà duquel des parties de la forêt amazonienne vont mourir, ce qui accélérerait le changement climatique. Le bassin du Congo par ailleurs, ne dispose pas suffisamment des données susceptibles d’aider à comprendre s’il existe un point de basculement ou si c’est le cas, à quel point l’on est près de le franchir. « Nous allons découvrir ces informations essentielles grâce à ce nouveau financement », a précisé Monsieur Lewis.   

La subvention est dénommée Congo Rainforest Alliance for Forest Training for Sustainable Development (CRAFT-Développement Durable). Ce projet est le premier financé dans le cadre du nouveau programme d’action pour les forêts du bassin du Congo par le Foreign, Commonwealth and Development Office du Royaume Uni. 

« Malgré l’importance cruciale des forêts du bassin du Congo, nous en savons très peu. Il est essentiel d’accroître notre compréhension collective et de faire en sorte que ces connaissances appartiennent au peuple congolais. C’est pourquoi je suis ravie que le Royaume-Uni soutienne ce projet, qui permettra aux scientifiques locaux de mener des recherches et de découvrir les mystères de ces forêts », s’est réjouie Alyson King, l’ambassadrice du Royaume Uni en RDC.

Il sied de rappeler qu’en 2023, cinquante scientifiques se sont réunis à Libreville, au Gabon, lors de la Réunion Scientifique du Bassin du Congo, pour former l’ICSN. L’Initiative Scientifique du Bassin du Congo a été lancée en octobre 2023 à Brazzaville, au Sommet des trois bassins. La subvention du Royaume-Uni est le premier investissement majeur dans le CBSI.   

« Les besoins en données et en capacités dans la région du bassin du Congo sont importants. Je suis ravi d’avoir les ressources nécessaires pour travailler directement avec des scientifiques dans d’autres pays du bassin du Congo », a conclu le professeur Raphael Tshimanga.   

Notons par ailleurs que l’investissement dans la science afin de comprendre et protéger les forêts d’Afrique centrale est évalué à environ 150 millions de dollars. 

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