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Que faut-il retenir de la table ronde de la COMIFAC-RDC sur l’utilisation des terres en RDC ?

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La table ronde sur la planification efficace et durable de l’utilisation des terres en République démocratique du Congo a servi de cadre d’apprentissage pour les différents acteurs impliqués dans l’aménagement du territoire et la restauration des espaces. Les expériences sur les outils développés ça et là et les leçons tirées dans le cadre de la planification de l’utilisation des terres ont été partagés avec les participants lors de trois side events organisés par la coordination de la COMIFAC-RDC, à la 20ème réunion des parties au Partenariat pour les forêts du bassin du Congo, tenue à Kinshasa du 03 au 05 juin 2024.  

« Si notre environnement n’est pas soutenu par les financements propres et internes, nous allons toujours présenter à la face du monde que nous n’avons pas d’initiatives, des moyens, des possibilités de faire ce que nous pouvons. Nous encourageons l’Etat congolais lors de l’élaboration du budget de mettre quelque chose pour soutenir la restauration des forêts et des paysages. Nous allons aider les autorités à trouver les moyens à donner aux communautés afin de leur permettre de mener leurs actions. Les Etats sont financés mais les communautés locales, les PA et les associations n’accèdent pas facilement au financement », a déclaré la coordinatrice de la COMIFAC, Brigitte Bilonda.

La thématique de cette table ronde était liée à l’utilisation des terres pour préserver l’intégrité des écosystèmes forestiers.il ‘agit clairement de la sécurisation des actions de restauration des espèces et nourrir en même temps les communautés dépendantes de ces écosystèmes. L’Association communautaire pour la conservation de la biodiversité (ACCB) a saisi cette occasion pour étaler son expérience à développer les projets d’apiculture, l’élevage, l’agriculture vivrière et maraîchère. Ces projets alternatifs ont été menés à Bukavu dans la province de Sud Kivu.

« Nous avons procédé par identifier d’abord des espèces et leurs besoins en compte beaucoup plus sur les communautés parce que nous leur avons demandé qu’est-ce que vous connaissez de la restauration, quelles espèces occupent ces espaces et quelles étaient leurs importances par rapport au sol, rivière ou climat ou encore saison culturale. Nous sommes parvenus à mettre en place les espèces agroforestières, forestières, fruitières pour leur sécurité alimentaire. Dans notre apport de restauration, nous avons accompagné les communautés, les producteurs agricoles avec des semences agroforestières pour la fertilisation des sols », a rapporté la coordonnatrice de l’Association communautaire pour la conservation de la biodiversité, Marie Bwami.

Des expériences très inspirantes pour tous les participants, surtout les jeunes qui voient dans ce domaine une vraie aubaine devant les aider à apporter leur contribution à la gestion des terres, et le développement des alternatives susceptible de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés.

 « Nous, en tant que jeune, nous sommes invités à passer à l’action. Cette action c’est le reboisement, la restauration. Nous avons appris que maintenant nous allons faire de l’agroforesterie avec la division urbaine de Kinshasa, nous pensons utiliser les espaces des jeunes qui sont là pour faire le reboisement. Nous comptons cultiver les arbres fruitiers. C’est cet engagement que nous nous sommes assignés à remplir d’ici la fin du mois », a renseigné Myriam Kizimini, point focal de la Coalition foncière nationale.

A en croire les experts, la planification efficace et durable de l’utilisation des terres en République démocratique du Congo est soumise à plusieurs perturbations. Les problèmes de refus et d’accaparement des terres par exemple sont responsables des perturbations des plusieurs projets de restauration des forêts et paysages en République démocratique du Congo.

« Nous pouvons aujourd’hui promouvoir la restauration des paysages mais nous ne pouvons pas aller restaurer là où nous n’avons pas le consentement des propriétaires de ces terres-là. Même si on encourage les communautés à intégrer les arbres dans leurs champs », a renseigné la coordonnatrice de la COMIFAC-RDC, Brigitte Bilonda.

Malachie Ebolabi, apprenant et membre de la Coalition foncière nationale n’a pas caché sa satisfaction. Il a indiqué avoir bénéficié suffisamment de matières. Lesquelles lui seront utile dans à la longue pour marquer son impact dans la conservation de la nature.

« Nous sommes sortis tellement riches avec des thématiques très pertinentes. En tant que jeune, tout ce que j’ai appris ici me servira énormément pour la transmission auprès de ma communauté afin que nous puissions faire de notre mieux pour semer les arbres, encourager l’agroforesterie et la restauration de nos écosystèmes environnants. Nous souhaitons à ce que ceci ne se limite pas à ce niveau que cela puisse être continuel afin que nous puissions avoir des écosystèmes en abondance pour nous rendre des biens et des services », a-t- il émit.

Signalons que le premier jour des assises était consacré au contexte de la planification de l’utilisation des terres en RDC. Les enseignements du second jour avaient porté sur les outils que les différentes structures spécialisées présents dans ce forum ont pu développer pour appuyer la planification de l’utilisation des terres. Le dernier jour avait tablé sur les activités de planification de l’utilisation des terres. Les différents outils présentés comme modèles dans ses assises ont pour la plupart été soutenus par la réforme de l’aménagement du territoire et autres ministères, ainsi que par des partenaires techniques et financiers pour leur implémentation auprès des plusieurs autres communautés du pays.

Albert MUANDA

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