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Lancement des travaux de révision et élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de Conservation communautaire dans les aires protégées de la RDC

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De nos jours, la gestion durable des ressources naturelles ne se conçoit plus sans la participation des communautés locales et des peuples autochtones. En effet, les stratégies d’interventions exclusives font place à des stratégies inclusives de conservation communautaire ou gestion concertée de ces ressources.  C’est dans cette optique que l’ICCN (Institut congolais pour la Conservation de la Nature), en collaboration avec Congolese Resources Institute, a procédé au lancement du processus de consultation des parties prenantes, en vue de la révision et l’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale de conservation communautaire dans les aires protégées. Le lancement a eu lieu à Kinshasa, ce lundi 19 août 2024.

« La nouvelle vision adoptée par l’ICCN tend à assurer la conservation en coopération avec les communautés locales et d’autres partenaires. Parce que ces communautés sont en perpétuelles évolutions. Elles subissent l’influence de la science et de la technologie avec l’apparition des nouveaux concepts tels que les forêts communautaires, les autres mesures de conservation efficace par zone (AMCEZ), le consentement libre informé et préalable (CLIP), les mécanismes de gestion des plaintes (MJP), la gestion des zones tampon, le dialogue forestier etc. La nouvelle stratégie nationale de conservation communautaire doit tenir compte de toutes ces nouvelles thématiques pour être à mesure de répondre au besoin des communautés riveraines », a déclaré le représentant du directeur général de l’ICCN, Bernard Mikobi Mayinda.

L’ONG Congolese Resources Institute, partenaire de l’ICCN a bénéficié d’une subvention de Rights Resources Initiatives (RRI), sous forme d’un mécanisme de réponse stratégique afin d’appuyer la consultation des communautés dans au moins 4 aires protégées de l’ICCN. Mais aussi, pour assurer la prise en compte des droits des communautés dans le draft final de la stratégie par la participation dans les dialogues multi-acteurs organisés.

Il s’agit du Parc marin des Mangroves, le Domaine de chasse de Bombo Lumene, le Domaine de chasse de Mangaï et le Parc national de la Maïko. Ces aires protégées proposées par l’ICCN sont des sites en conflits, et des efforts de collaboration entre l’ICCN et les communautés y sont en cours.

Sur l’ensemble de la RDC, plusieurs communautés locales et peuples autochtones ont été chassés de leurs territoires traditionnels pour l’établissement d’APs. Chose qui justifie les nombreux violents conflits entre les communautés et l’ICCN en RDC. Ces consultations initiées doivent favoriser la cohabitation, et le vivre ensemble entre les aires protégées et les communautés riveraines.

« Les différentes résolutions devront s’inscrire dans la démarche d’assurer une meilleure implication des communautés dans la conservation des ressources naturelles, de promouvoir les activités de conservation-développement et celles génératrices de revenus et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés », a renseigné Peter Lukamba, coordonnateur de Congolese Resources Institute (CRI).

La RDC a consacré 13% de son territoire national sur une superficie de 26.415.737 hectares des forêts et terres à la conservation de la nature. L’ICCN a indiqué travailler pour la promotion de la gestion durable et participative des ressources naturelles, ainsi que la sécurisation des droits fonciers et forestiers des différentes communautés vivant dans ou autour des aires protégées.

Pour accomplir cette mission, les différents partenaires attendent concilier les objectifs de la conservation de la biodiversité des aires protégées et ceux de développement des communautés locales à travers une approche participative. Les organisateurs ont mentionné d’effectuer de descente sur terrain pour recueillir les avis des communautés locales quant à la révision et à la nouvelle stratégie mise en place pour la gestion des aires protégées de la RDC.

Signalons que le ministère de l’environnement et développement durable, du tourisme, ainsi que de la défense nationale ont manifesté leur soutien à ce processus.

Albert MUANDA

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