La participation des quatre grands Etats insulaires du monde dont Madagascar, le Suriname, le Bhoutan et le Panama à la 29ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique a été marquée par la création de la coalition des pays «net zéro ». Ces pays entourés des eaux ont décidé de se réunir officiellement dans une coalition pour peser de leur poids dans les négociations climatiques. Cette coalition dénommée G-Zéro a été officialisée, en marge ce jeudi 14 novembre à Baku, en Azerbaïdjan.
Selon Andonirina Fontanie, ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable, Il s’agit de la concrétisation des discussions engagées par les chefs d’Etats de ces pays insulaires en marge du sommet de l’avenir au siège des Nations unies, à New York, en septembre 2024. Les quatre Etats avaient décidé d’unir leurs voix et moyens diplomatiques pour parler un même langage sur la table de négociation de la cop 29.
«Nous avons échangé sur comment défendre nos intérêts raison pour laquelle, nous avons créé la coalition des pays «net zéro». Des pays insulaires comme Madagascar ont si peu contribué au changement climatique sont ceux qui en subissent le plus les conséquences. Et pourtant, ce sont aussi des pays solutions. C’est-à-dire qu’on séquestre encore le carbone des pays émetteurs, on fait encore beaucoup de projets, beaucoup d’actions. Donc il y a une vraie injustice climatique là-dedans », a déduit le chef de la délégation malgache à Baku.
Les quatre États sont d’office membres-fondateurs de cette entité. La coalition G-Zéro rassemble à son sein des pays ayant le statut de « carbone négatif », ou de « neutralité carbone». Ndlr : dans le jargon de la diplomatie climatique, ces États sont désignés par le terme pays «net zéro » pour dire : les pays qui séquestrent davantage de carbone qu’ils n’en émettent.
« C’est très important pour nous de respecter cette ligne. La condition sera la même pour les autres Etats insulaires qui voudront nous rejoindre. C’est un défi de taille qui nous attend à relever. Nous sommes considérés comme étant les poumons de la planète puisque nous contribuons activement à la réduction du dioxyde de carbone dans l’atmosphère », a signifié le ministre malgache, Andonirina Fontanie.
Signalons que la coalition des pays «net zéro » s’est assignée pour mission de faire bloc pour convaincre les pays industrialisés de respecter leur engagement, d’appuyer et d’indemniser les pays carbone négatif. Ils reprochent aux Etats pollueurs de ne pas respecter leur contribution déterminée nationale (CDN) et de ne pas honorer leurs engagements à compenser les efforts des Etats forestiers pour leur rôle des régulateurs du climat.
Albert MUANDA