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En RDC, l’exploitation de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers se présente comme une opportunité de sortie de crise économique

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La question de l’exploitation ou non des hydrocarbures de la RDC a été évoquée à la clôture de la 2ème conférence internationale sur la biodiversité. Le projet de l’exploitation de 27 blocs pétroliers et gaziers a été présenté comme une opportunité pour sortir le pays de la crise économique dans laquelle il est plongée. Cet appel d’offres de vingt-sept permis pétroliers et trois blocs gaziers lancé en juillet 2021 est un tournant majeur qui devrait propulser la RDC parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz dans le monde.

« Le lancement du processus d’appel d’offres témoigne de notre volonté de mettre notre potentiel de ressources au service de notre pays. En RDC 13% de territoire est érigé en aires protégées. Comment expliquer au moment où le monde conjugue les efforts pour lutter contre les gaz à effet de serre que l’Angola continue à exploiter son pétrole, le Gabon, la Norvège et les Etats unis avec des grandes raffineries ? Qui est celui qui s’est levé pour dénoncer ces activités. À fortiori la RDC qui a d’abord fait preuve de transparence en faisant des appels d’offres internationaux. Le pays s’est doté d’un code des hydrocarbures en août 2015 alors il a décidé de faire du pétrole un secteur de diversification pour sauver son économie », a déclaré Daniel Mukubi, expert congolais sur la biodiversité.

Ces perspectives de croissance économique sont loin de faire l’unanimité. Certaines organisations de défense de l’environnement sont vent debout contre ce projet. Ils estiment qu’il aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat notamment, et le complexe riche en tourbières dans la zone de la cuvette centrale. L’administration congolaise se montre confiante de la démarche du pays pour procéder à l’exploration et exploitation de ces blocs.

« Parmi les 27 blocs, six blocs ont un chevauchement avec les aires protégées. Le pays a choisi de le faire en un moment où les technologies prouvent qu’elles sont suffisamment avancées. Ce qui revient à dire qu’il y’a possibilité d’exploiter le pétrole sans causer beaucoup de dommages à l’environnement et à la biodiversité. La RDC dans sa loi 14 a établi une Agence congolaise de l’environnement. Cette agence a le rôle de veiller à l’application des études d’impact environnementaux de chaque projet d’exploitation et autres activités dans le pays », a déclaré Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’environnement au ministère de l’environnement et développement durable.

Signalons que la République démocratique du Congo étudie encore des mesures de sauvegarde environnementales et sociales  favorables pour ne pas impacter à grande échelle la biodiversité et  l’environnement. Entre-temps une firme américaine a proposé 400 millions USD à l’Etat congolais pour ne pas exploiter son pétrole. AQX Biome estime qu’avec cet investissement, en 20 ans la RDC pourra gérer 6 milliards grâce à la vente de crédits carbone, et garder son pétrole dans le sous-sol.

Albert MUANDA

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