Après deux jours de travaux lancés le 20 mars à Kampala (Ouganda), Collaboration transfrontalière du Grand Virunga (GVTC), se dote d’un plan stratégique, Great Virunga Landscape (GVL) pour les 10 prochaines années. Il s’agit d’une feuille de route qui va guider les efforts collectifs en matière de la protection et conservation de la biodiversité du paysage du grand Virunga. Ces travaux ont connu la participation des délégués de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda. Des pays ont en commun les paysages des Virunga.
Le GVL représente une biodiversité et un héritage culturel assez importants. Le paysage des Virunga va au-delà des frontières géographiques. Il s’agit d’un habitat de beaucoup d’espèces à partir des forêts, savanes et volcans. Ceci constitue un avantage socio-économique sur le plan de la subsistance et du tourisme. Dans son mot de clôture de ses travaux, le secrétaire exécutif de GVTC, Dr Andrew Ggunga Seguya, a donc remercié toutes les parties prenantes pour le travail abattu, tout en insistant sur le rôle que chaque pays a à jouer pour la mise en œuvre dudit plan stratégique.
« Nous partageons une vision et un engagement. Tout au long de nos discussions, nous nous sommes mis d’accord sur ce plan. Il ne s’agit pas seulement d’un document, mais d’une feuille de route qui va guider nos efforts collectifs en matière de la protection et conservation de la biodiversité du paysage du grand Virunga. Ce partenariat et les amitiés tissées dans ce cadre constituent le pilier de cette initiative. Le grand Virunga n’est pas seulement un paysage. C’est une survie de la faune et la flore sauvages. Donc, la vie des communautés. Notre travail contribue donc à l’avenir de l’humanité », a-t-il souligné.
Le Secrétaire Exécutif de GVTC a donc demandé aux 3 pays participants de s’assurer du développement, de la paix et de la sécurité dans ce paysage, car tous sont liés. Chaque pays doit réfléchir sur son rôle respectif pour qu’ensemble ils fassent vivre cette nature.
Au cours de ces assises, un appel a été lancé aux gouvernements et aux partenaires en vue de mobiliser les fonds nécessaires pour le GVL car, la GVTC doit être accompagnée pour jouer pleinement son rôle.
« Ce document nous appartient. Nous devons nous l’approprier après avoir proposé ces idées pratiques. La collaboration transfrontalière de grand Virunga a été établie pour promouvoir la coordination sur les efforts de la conservation entre les pays du paysage GVTC. Ce document est très important pour le gouvernement Ougandais. Il sera aligné aux documents stratégiques clés, avec la mise en œuvre de notre plan national de développement 3 qui s’aligne sur la vision 2040 », a confié le représentant du ministre ougandais du Tourisme à ces assises, Basil Ajer.
Dans le souci d’avoir un plan stratégique transfrontalier qui va améliorer et faciliter la collaboration et la coordination dans le paysage des Virunga, quelques recommandations ont été formulées au cours de travaux de 4 groupes constitués par les participants. Notamment, sur le renforcement des contributions des gouvernements et des partenaires, la prise de conscience de cette aire transfrontalière, savoir comment aborder ces questions avec les communautés, autorités locales et autres parties concernées ; renforcer les aspects d’inclusive ; obtenir un budget conséquent à même de couvrir 10 ans ; concevoir un plan d’investissement. Toutes ces recommandations seront prises en compte dans ce document stratégique de la GVTC.
Rappelons que la Collaboration Transfrontalière du Grand Virunga (GVTC) est une organisation intergouvernementale créée par un traité signé en 2015 entre les gouvernements de l’Ouganda, du Rwanda et de la RDC pour promouvoir la collaboration en matière de conservation de la faune et de la flore sauvages ainsi que le développement du tourisme dans le paysage du Grand Virunga (GVL). Depuis octobre 2023, GVTC consulte diverses parties prenantes pour recueillir leurs contributions à l’élaboration du Plan stratégique transfrontalier (TSP) du Paysage du Grand Virunga.
Depuis Kampala, Sarah MANGAZA
