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La RDC entend s’ouvrir aux opportunités du marché carbone

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Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable a organisé un atelier de consultation des parties prenantes ce mardi 26 mars à Kinshasa. C’est en marge de la mise en place d’un cadre de concertation des partenaires d’appui technique et financier à l’opérationnalisation du marché de carbone en République démocratique du Congo (RDC).

Le processus de la mise en place d’un établissement public chargé d’organiser le marché de carbone en RDC (ARMCA) permettra à la RDC de se doter du cadre légal et institutionnel adéquat pour son marché de carbone. Ceci comble le gap qui existait lors de la prise de fonction du gouvernement en 2021. Au cours de ces assises, la Ministre d’Etat en charge de l’Environnement et du Développement Durable, Eve Bazaiba a présenté les étapes franchies par son Ministère pour rendre fructueux le marché du crédit carbone en RDC.

« Nous avons mis 1 million de dollars américains dans la recherche des outils de surveillance des forêts. Cela, en collaboration avec l’Université de Dakota du sud. A part ce fait, le Ministère a obtenu des bourses pour des études sur le crédit carbone en Chine. Mais, je reste convaincue que pour lutter efficacement contre le changement climatique, nous devons décarboner notre économie mais surtout protéger nos forêts qui sont un moyen par excellence pour lutter contre le changement climatique », a -t-elle expliqué.

La RDC regorge des minerais stratégiques susceptibles d’aider l’humanité à atteindre l’objectif de maintenir la température planétaire à 1,5 degré d’ici 2050, mais elle se doit de conserver, préserver et améliorer la gouvernance de ses ressources naturelles. Une tâche noble et fastidieuse à la fois. Sur ce, la RDC ne peut le faire seule. Elle a besoin de partenaires.

« Nous, Fonds National REDD de la RDC, disposons de 3 fenêtres d’intervention. La 1ère c’est en rapport avec le renforcement des capacités, la 2ème consiste à drainer des fonds vers les communautés qui développent des pratiques compatibles avec la protection des écosystèmes. Et la 3ème fenêtre d’intervention est le financement des projets REDD à grande échelle. Nous avons préparé les prérequis pour le développement du marché carbone au pays. Nous contribuons déjà d’une façon ou d’une autre, au développement à grande échelle du marché carbone qui est en train de s’installer au pays ». A indiqué le Secrétaire Exécutif national du FONAREDD, Bavon N’sa Mputu.

Il faudra donc que le pays développe un certain nombre de mécanismes pour rendre son marché carbone fructueux et attractif. « Avant de parler du crédit carbone, il faut d’abord parler de conservation des ressources naturelles. Nous avons plusieurs sortes de carbones : ceux stockés dans les forêts, ceux stockés dans les tourbières, et ceux qu’on peut obtenir dans les évitements, càd les systèmes d’énergies à foyers améliorés. Il ne suffit pas d’avoir les forêts pour capter les crédits carbones. Il y a tout un processus. Il faut aussi qu’il y ait des acheteurs ». A ajouté Eve Bazaiba.

Au regard du rôle que joue le dioxyde de carbone dans le réchauffement climatique, la RDC devrait capitaliser ses ressources en vue de rendre son marché carbone incontournable.

Sarah MANGAZA

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