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COP16 à Cali, les cadres et agents du MEDD outillés pour cette rencontre

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En prélude de la tenue de la Conférence des parties à la Convention sur la Diversité Biologique (COP16 CDB), le Ministère de l’Environnement et développement durable, en collaboration avec Wildlife Conservation Society (WCS), a organisé un atelier de travaux préparatoires ce mardi 3 septembre 2024, à Kinshasa. Ces assises ont comme objectif de préparer et informer les participants de la République démocratique du Congo sur les points inscrits à l’ordre de la COP16 et arrêter des dispositions pratiques sur la participation du pays à cette conférence.

La RDC est, à juste titre, classée comme l’un des pays de la méga biodiversité car le bassin du Congo abrite à lui seul 70% de la couverture végétale du continent africain et constitue une grande partie de la biodiversité de l’Afrique, avec plus de 600 espèces d’arbres et 10 000 espèces animales. Cette diversité biologique profite non seulement à ses habitants mais aussi à l’humanité entière. D’où, sa place de « Pays-solution ». Par principe de solidarité internationale, le pays a adhéré à la Convention sur la diversité biologique depuis 1994.

« Nous avons des défis à relever tel qu’avoir une participation encore plus active que celle de la CoP 15 car, de cette CoP16 le pays attend des solutions qui vont pouvoir faciliter des financements de notre stratégie du plan national de la biodiversité. Ces financements vont pouvoir permettre de réaliser les activités qui vont aller dans le sens de réduire la perte de notre biodiversité et mettre à notre disposition des mécanismes innovants. Or, pour y parvenir, il faut mobiliser des ressources », a indiqué le Point focal national Biodiversité, Nicky Kingunia.

Une lourde charge à travers le continent d’une part et au niveau mondial d’autre part. Chose qui a poussé le secrétaire général à l’Environnement et Développement durable à interpeller les participants à ces travaux préparatoires, sur la responsabilité de chacun afin d’abattre un travail de qualité à présenter lors de cette Conférence mondiale. Les intérêts du pays en dépendent.

« Nous avons besoin de la qualité des négociateurs pour représenter le pays à ces assises. Alors, il faudra prendre ces travaux au sérieux. La qualité des personnes à y convier est très importante dans la mesure où le pays doit être représenté valablement. Il ne faudrait pas que ce soient les gens qui ne participent pas aux réunions qui partent représenter le pays. Puis, une fois sur place, voyant qu’ils n’ont pas de matière, ils vont se lancer dans le tourisme et le shopping. Et, à la fin, lorsqu’on évalue les participants à la réunion, on ne les voit nulle part. C’est un manque à gagner pour le pays », a insisté Benjamin Toirambe.

Des recommandations issues de ces assises sont notamment, arriver à faire face aux différents préalables ; répartir les tâches pour que tout le monde participe aux 3 réunions prévues à ladite conférence ; mobiliser les financements. Les participants sont conscients de la charge qu’ils portent. Cependant, il y a des inquiétudes. « Cette réunion m’a permis de comprendre la position de la RDC par rapport aux engagements internationaux sur la CDB. Mais, nous ne pouvons pas dire que les femmes sont présentes. Cela sera évalué à la CoP16. Toutes les présentations ont été faites par les hommes. » Providence Omona, chef de service au Fonds forestier national.

« Nous consacrons notre temps pour les réunions, mais lors de la sélection, on envoie d’autres personnes », se sont indignés d’autres participants.

D’où, la nécessité de créer un critère solide de sélection en vue d’avoir une meilleure qualité de participant à ce genre d’assises, à en croire Josué Tshichibandji, Coordonnateur de GCF­WCS.

Notons que cette année, la CoP16 CDB se tiendra du 21 octobre au 1er novembre 2024, à Cali, en Colombie. Elle aura lieu au même moment que la 11è Conférence des parties agissant en tant que Réunion des parties au protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques (CoP-MoP11) et la 5e Conférence des parties agissant précédée par les réunions ainsi que la 5e réunion des parties agissant en tant que protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (CoP-MoP5).

Sarah MANGAZA

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