Pour la troisième fois, les parties prenantes impliquées dans le processus de l’aménagement du territoire dans la province de l’Équateur se réunissent pour faire le point sur l’évolution actuelle du processus, au niveau tant national que provincial. Ces travaux organisés par l’ONG GASHE (Groupe d’action pour sauver l’Homme et son environnement), en collaboration avec la division provinciale de l’Aménagement du Territoire (Équateur 1) devront notamment, alimenter les discussions sur les différents PSAT (Plan simple d’Aménagement du Territoire), relever les défis et les leçons tirées du processus en cours. Les travaux de cette table ronde multi acteurs ont été lancés ce jeudi 21 novembre, à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur.
« Le projet Planification de l’aménagement du territoire à l’Equateur (PATEQ), a débuté en 2021, et s’achève en 2025. Pour le moment, ce projet a déjà réalisé six plans simples d’aménagement du territoire dans les groupements de Ngele, et Lusankani dans le secteur Lusankani. Et, dans les groupements d’Elinga, Bongale, Beloko et Bakaala Batsina, dans le secteur de Bokatola », a informé Julien Mathe, coordonnateur de GASHE.
Grâce aux rapports diagnostics, le PATEQ a permis de mettre en lumière quelques incohérences et conflits dans l’occupation et d’affectation du sol. C’est le cas de la superposition remarquée entre la réserve de Tumba-Ledima et la concession forestière SCIBOIS à Lukolela, avec la tenure villageoise. Cette anomalie a été décelée lors de l’élaboration du plan simple d’aménagement du territoire des groupements Beloko et Bakaala, dans le secteur d’Ingende.
« Ce cas de figure prouve à suffisance le besoin de réunir toutes les parties prenantes en vue des échanges constructifs afin de mettre en place des stratégies conséquences et proposer des solutions palliatives à ce problème ci-haut évoqué », a indiqué Bienvenu Mombengo Londo, ministre des ITPR, et représentant du gouverneur de la province à ces assises.
Notons par ailleurs que le projet Planification de l’aménagement du territoire à l’Equateur est mis en œuvre en partenariat avec la RFN, sous le fonds NICFI. Le projet bénéficie aux communautés et autres parties prenantes du secteur de Bokatola, dans le territoire d’Ingende et celui de Lusankani, dans le territoire de Lukolela.
« Au regard des résultats qui sont atteints, il y a de quoi parler avec des partenaires. Tous les partenaires qui sont derrière les questions de gestion durable des forêts, de la protection de la biodiversité, et des tourbières peuvent être motivés à accompagner cette approche, quand, où et comment je ne sais pas. Mais aujourd’hui, il y a des résultats qui nous permettent de négocier la suite à ce processus », a informé Benjamin Bisimwa, chargé des moteurs commerciaux de la déforestation à la RFN (Rainforest Foundation Norway).
Alfredo Prince NTUMBA