
L’année 2026 a été proclamée « Année internationale des pâturages et des éleveurs pastoraux » (AIPR 2026) afin d’améliorer la gestion des pâturages et la vie des éleveurs pastoraux. Cette décision ressort du Compte rendu de la 79è Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) 2024-2025, tenue au siège de l’organisation, à New York, du 22 au 27 septembre 2024. Par cette déclaration, les États membres de l’ONU sont appelés à investir dans la gestion durable des pâturages, à restaurer les terres dégradées, à améliorer l’accès des éleveurs pastoraux au marché, à renforcer les services de vulgarisation de l’élevage et à combler les lacunes en matière de connaissances sur les pâturages et le pastoralisme.
L’AIPR 2026 coïncidera avec la COP17 de la CNULCD qui sera accueillie par la Mongolie. La COP17, prévue en 2026 pendant l’Année internationale des pâturages et des éleveurs pastoraux s’appuiera sur les efforts visant à promouvoir la gestion durable, la restauration et la conservation des pâturages. Ceci ressort d’un communiqué de presse de la CNULCD rendu public le vendredi 21 février 2025.
« Ces vastes écosystèmes de pâturage sont vitaux pour l’économie, la sécurité alimentaire, la biodiversité et la résilience climatique, mais plus de 50 % d’entre eux sont confrontés à une dégradation alarmante. Les pâturages soutiennent non seulement les petits éleveurs, les agriculteurs et les communautés autochtones, mais jouent également un rôle crucial dans la stabilisation des sols, la régulation des cycles de l’eau, l’amélioration de la biodiversité et le stockage du carbone. Le renforcement de leur gestion est essentiel pour l’économie des quelque 500 millions d’éleveurs pastoraux, ce qui fait de la COP17 un moment clé pour les peuples autochtones et les communautés locales. » Renseigne le communiqué.
A l’en croire, 60 % des terres d’Asie centrale et de Mongolie sont utilisées comme pâturages, soit près d’un tiers de la population de la région. La gestion durable des terres est donc une priorité nationale. Malgré leur valeur, ces terres ont historiquement reçu moins d’attention et de financement que les forêts et les zones humides. La COP17 et l’AIPR offriront donc une plateforme essentielle pour faire progresser la gestion durable des terres et renforcer les engagements mondiaux en faveur de la restauration des pâturages.
Grâce à des partenariats, les 197 parties à la Convention ont mis en place des systèmes solides pour gérer rapidement et efficacement la sécheresse. Une bonne gestion des terres fondée sur des politiques et des données scientifiques solides contribue à intégrer et à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable, à renforcer la résilience au changement climatique et à prévenir la perte de biodiversité.
Pour rappel, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer de la richesse, à développer leur économie et à garantir suffisamment de nourriture, d’eau potable et d’énergie en garantissant aux utilisateurs des terres un environnement propice à une gestion durable des terres.
Sarah MANGAZA