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Mise en œuvre de l’objectif 30×30 en RDC, voici les recommandations des parties prenantes

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L’atelier de consultation des parties prenantes organisé par Wildlife Conservation Society (WCS), en collaboration avec le Ministère de l’environnement et développement durable, s’est clôturé ce jeudi 18 avril 2024 à Kinshasa. Ces assises de 3 jours avaient pour but de développer un plan d’engagement et d’intégration des populations autochtones et locales dans la mise en œuvre de l’objectif 30×30 en République démocratique du Congo. Cette consultation a permis de déceler les points forts, les lacunes et les possibilités d’améliorer l’engagement des Peuples Autochtones et Communautés Locales (PACL) en particulier dans l’objectif 30×30. 

En prélude de la tenue de la seizième Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (COP16), le WCS et le gouvernement de la RDC ambitionnent de développer la stratégie 30×30 sur le territoire national, pour contribuer à la mise en œuvre de l’objectif mondial qui en appelle à la conservation de 30% des écosystèmes terrestres et marins à travers des réseaux bien reliés les aires protégées ainsi que d’Autres Mesures de Conservation Efficaces par Zone (AMCE), d’ici à 2030. Ceci, en maximisant les co-bénéfices en termes de biodiversité, lutte contre le changement climatique, opportunités d’adaptation et de développement durable et inclusif avec les peuples autochtones et les communautés locales.

« Les orientations fournies par la convention sur la biodiversité, à travers un certain nombre de décisions insistent sur la participation, l’implication et l’engagement des acteurs non étatiques, dont les peuples autochtones et les communautés locales. Au niveau régional et sous-régional on devrait rappeler que la stratégie du plan d’action sur la biodiversité a été adoptée au mois de février, au niveau des pays de la SADC dont fait partie la RDC. Des instruments qui insistent sur l’engagement des peuples autochtones, qui constitue un outil qui va contribuer à la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal », a indiqué le Point focal national de la Convention pour la diversité Biologique en RDC, Nicky Kingunia, Représentant du Secrétaire général à l’environnement et développement durable à ces travaux.

A l’issue des travaux en groupes, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, entre autres : harmoniser et adapter l’arsenal juridique en matière de la conservation de la nature ; identifier et valoriser les savoirs endogènes ; accélérer le processus de l’aménagement du territoire ; prendre en compte les résolutions issues des états généraux des forêts ; impliquer toutes les parties prenantes dans le processus à différents niveaux ; appuyer la mise en œuvre du guide standard sur le mécanisme de gestion des plaintes dans les aires protégées et le cadre des directives nationales sur le CLIP.  

« Je suis venue à cet atelier au titre de Femme autochtone. Nous avons inséré les réalités nationales à ce document. Nous espérons que nos préoccupations soient prises en compte. Notre attente est que nous voulons être des parties prenantes de la conservation, de l’exploitation durable et du maintien de la biodiversité. Raison pour laquelle nous sommes très contents d’avoir participé à ces travaux. »  A confié Dorothée Lisenga, Coordonnatrice de la Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et le Développement durable (CFLED).

Quant à la Société civile, elle estime que ces assises sont une très bonne opportunité pour accompagner les communautés locales mais estime qu’il faut une large mobilisation et des larges consultations en vue de matérialiser tout ce qui est prévu dans cette stratégie. « Ce dont nous avons débattu durant ces 3 jours, la question de la sécurisation des espaces des communautés locales et des peuples autochtones est très capitale car elle est inscrite au niveau du cadre mondial de la biodiversité. Avec l’implication du gouvernement congolais, il est important que nous puissions matérialiser tout ce qui est prévu dans la stratégie 30×30. » A indiqué Bienvenu Ngoy, Président du Forum National de la Conférence sur les Ecosystèmes des Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC).  

Pour rappel, cet atelier a pris en compte les représentants des peuples autochtones et communautés locales des paysages du Parc National de Kahuzi biega, Kabogo et la réserve de faune à Okapi venus de l’arrière-pays, ainsi que les différents ministères du pays, les organisations de la Société civile et les acteurs de développement autour du climat et de la biodiversité basés à Kinshasa.

Sarah MANGAZA

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