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WWF lance la deuxième phase du projet PIREDD Plateaux à Bolobo

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Le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a lancé le Programme Intégré REDD+ pour le renforcement des acteurs locaux à l’aménagement et la gestion durable des ressources naturelles de l’ancien district des plateaux (PIREDD/Plateaux) en Province de Maï Ndombe. Le démarrage officiel de ce programme a eu lieu dans le territoire de Bolobo, le jeudi 26 septembre 2024. Ce territoire est situé à 330 Km de la ville province de Kinshasa.

Une seconde phase qui intervient après une évaluation positive de la première. Il a été décidé par le Central Africa Forest Initiative (CAFI) et le Fonds National REDD (FONAREDD) d’attribuer un financement additionnel au PIREDD Plateaux, afin de procéder à la consolidation des acquis de la phase passée. Pour assurer une meilleure consolidation, cette nouvelle phase du projet a une configuration de gouvernance différente de la première en vue d’obtenir de meilleurs résultats.

« Le WWF est heureux de revenir encore à ce jour dans la Province du Maï Ndombe pour parler de ce qui nous intéresse tous : l’amélioration des conditions de vie des communautés locales à travers l’intervention du Projet Intégré REDD-Plateaux. Ce programme vise à consolider des approches de gouvernance et d’innovations techniques pour réduire les émissions de gaz à effets de serre produites par la déforestation et la dégradation des forêts et d’améliorer les conditions de vie des communautés ainsi que la gestion des zones forestières sur un district entier du Plateau. » A expliqué Laurent Nsenga, chef de Programme Lacs Tumba et Maï ndombe au WWF.

A l’en croire, cette phase fait intervenir le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) qui est le responsable direct vis-à-vis du bailleur CAFI/FONAREDD.

« Dans le cadre de ce projet, l’UNOPS a un rôle crucial à jouer en tant que gestionnaire de subventions, en garantissant non seulement la gestion financière et opérationnelle du projet, mais aussi la fourniture d’une assistance technique ciblée pour renforcer les capacités locales. Nous nous assurons que les fonds alloués par nos partenaires, y compris le WWF, sont bien utilisés pour atteindre les objectifs de conservation et de développement durable. Cette collaboration avec le WWF repose sur une confiance mutuelle et un engagement partagé pour la durabilité environnementale et le bien-être des communautés locales. » A indiqué le Senior Project Manager de l’UNOPS, Farhad Abdollahyan.

Une lueur d’espoir pour les communautés ?

Réussir un projet d’une telle envergure en appelle à l’implication de toutes les communautés. Ainsi, WWF a pris en compte les recommandations reçues lors de la 1ère phase, en vue de bien démarrer la seconde.

« Sur le terrain, il y aura une intervention des ONG locales et les services techniques au niveau de chaque territoire. Quant au WWF, il jouera le rôle de coordination des interventions du projet pour permettre une meilleure appropriation au niveau locale et assurer ainsi la durabilité. Nous commencerons par la sensibilisation à travers des réunions de focus groupes afin de s’assurer de n’oublier personne. Comme les femmes ne parlent pas devant les hommes, nous les séparons pour prendre en compte les avis de tous. » A expliqué Kani Kani Micheline, Coordinatrice de ce projet pour l’agroforesterie dans le territoire de Kwamouth.  

Présent à cette activité, l’autorité compétente a émis le vœu de voir la prise en compte de toutes les recommandations passées dans cette 2e phase, en vue de meilleurs résultats. Néanmoins, le Ministre provincial de l’Environnement et Développement Durable, Affaires Foncières, Ressources Hydrauliques, Mines et Énergie a déclaré avoir été satisfait des résultats du premier projet.  

« La première phase a été une satisfaction, suite aux résultats palpables sur le terrain. Raison pour laquelle nous sommes engagés dans cette seconde phase pour l’accompagner. Les recommandations passées ont certes été prises en compte, notamment le cadre de collaboration qui doit être élargi. La 2e phase doit considérer le niveau provincial parce que les services déconcentrés au niveau du territoire exécutent les actions de leurs hiérarchies à travers les provinces. L’implication des inspecteurs provinciaux dans le processus s’avère nécessaire afin de suivre de près les activités sur le terrain », a estimé Ignace Monza Bonda.

Un souhait émis par les communautés également. « Ce projet avait un impact positif par rapport à la communauté mais nous avions remarqué des faiblesses que nous aimerions voir être améliorées pour l’intérêt de la communauté. Dans ce lancement nous avons senti que si ça marche tel qu’ils ont prévu, il y aura des améliorations. Par exemple, le fait que le paiement pour les services environnementaux soit direct parce que cela posait problème dans le projet passé. » A indiqué Fiston Nkele, superviseur de l’environnement dans le territoire de Bolobo.

Notons que la première phase de ce projet a eu lieu de 2016 à 2019, sous le financement de la Banque Mondiale, en collaboration avec l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement Forêt (UC-PIF). Le WWF avait mis en œuvre le Projet de Gestion Améliorée des Paysages Forestiers (PGAPF) du UC-PIF dans sa composante développement intégré REDD+ du district des Plateaux qui ciblait 4 territoires à savoir : Bolobo, Kwamouth, Mushie et Yumbi. Ce projet était largement connu sous l’appellation PIREDD Plateau.

Sarah MANGAZA

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