Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a sur le podium de la 29ème Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP29) désigné les hydrocarbures de son pays comme un cadeau de Dieu offert à sa population. Il a indiqué que son pays est par conséquent loin d’abandonner ses activités d’exploration et exploitation pétrolière au profit de son économie. Le président de l’Azerbaïdjan, deuxième puissance pétrogazière d’affilée, vient de rejoindre le discours récurrent de la plupart des pays en développement souhaitant exploiter la manne sous leurs pieds. Cette annonce a été faite lors de sa prise de parole au stade olympique de Bakou ce mardi 12 novembre.
« Les hydrocarbures ont fait la richesse de mon pays. Ce sont des ressources naturelles et on ne doit pas reprocher aux pays d’en avoir et de les fournir aux marchés. Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, vent, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et on ne doit pas reprocher aux pays d’en avoir car les marchés en ont besoin. Citez-moi, quand je dis que c’est un cadeau de Dieu. Je veux le répéter ici aujourd’hui, devant cette assemblée », a-t-il assumé devant les représentants des pays à la cop29 réunis dans le stade olympique de Bakou.
L’intervention surprenante du président du pays hôte de la COP 29 sur le climat remet sur la table l’épineuse question des désengagements des États et les retraits des signatures des pays pollueurs. Le président Ilham Aliev s’insurge contre certains pays non signataires et déserteurs de l’accord. Il les accuse de manque de responsabilité à défendre une cause commune.
« En tant que pays hôte de la COP29, nous serons également des farouches défenseurs d’une transition verte, mais nous devons dans le même temps être réalistes. Les Etats-Unis sont parmi le premier producteur mondial de gaz et de pétrole et produisent 30 fois plus de pétrole que l’Azerbaïdjan et qui nous qualifient d’Etat pétrolier. Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir », a-t-il renseigné.
Quelques mois plus tard, Moukhtar Babaïev, président de la COP29 et ministre azerbaïdjanais de l’Environnement et des ressources naturelles, avait annoncé que son pays continuerait à augmenter sa production de gaz, une énergie de transition, pour répondre à la demande internationale, en parallèle de ses investissements dans les énergies renouvelables.
« Dès la nomination comme hôte de la COP29, nous sommes devenus la cible d’une campagne coordonnée et bien orchestrée de diffamation et de chantage de la part des médias occidentaux, des soi-disant ONG indépendantes et de certains politiciens », a révélé le ministre azerbaïdjanais de l’Environnement et des ressources naturelles, Moukhtar Babaïev sur son compte x (Twitter).
Qualifier l’Azerbaïdjan d’Etat pétrolier. Ce n’est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politique a défendu le président de ce pays. Selon ses statistiques, son pays représente 0,7% de la production mondiale de pétrole et 0,9% de celle de gaz.
Albert MUANDA
