
L’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA/AFWASA) est une organisation qui vise à contribuer à l’assurance d’un accès universel et durable aux services d’eau et d’assainissement en Afrique à travers un leadership en matière de renforcement des capacités et un rôle central dans le plaidoyer pour le développement du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Avec le souhait d’être le leader en renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique, l’AAEA a pour mission de fédérer les acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique afin de renforcer leurs capacités et d’influencer les politiques publiques en vue d’assurer un accès durable et universel aux services d’eau et d’assainissement.
« C’est avec enthousiasme, mêlé de fierté et de conviction que je vous présente l’AAEA, reconnue comme une référence incontestée en matière de gouvernance et d’innovation dans le domaine de l’eau et de l’assainissement sur notre continent. Créée en février 1980 sous l’appellation Union Africaine des Distributeurs d’Eau (UADE), l’AAEA a su évoluer avec audace et clairvoyance pour répondre aux défis croissants de notre époque. En 2004, lors du Congrès d’Accra au Ghana, l’association s’est réinventée sous le nom d’Association africaine de l’Eau (AAE), intégrant avec pertinence les entités chargées de la régulation et de la gestion d’actifs. Demeurant fidèle à sa mission de l’atteinte des objectifs du développement durable, elle a adopté sa dénomination actuelle lors du Congrès d’Abidjan en 2023. » A expliqué le Directeur Exécutif de l’AAEA, François Olivier Gosso lors de l’ouverture officielle du 22e Congrès de l’AAEA à Kampala.
La dénomination actuelle de l’AAEA a été adoptée en plaçant résolument l’assainissement au cœur de ses préoccupations. Cette organisation ne se limite pas à soutenir les opérateurs de l’eau et de l’assainissement. Elle les propulse résolument vers l’avenir, en structurant l’Afrique en cinq sous-régions et en fédérant un réseau composé de membres actifs, affiliés, individuels et d’honneur. L’AAEA a donc pu instaurer une dynamique vertueuse et collaborative qui constitue une véritable fierté pour le continent Africain. Avec environ 300 membres engagés à ce jour, l’AAEA est le reflet d’un réseau où l’expertise, l’expérience et la passion se conjuguent pour transformer les défis en opportunités.
« Forte de quarante-cinq années d’expérience, l’AAEA s’impose aujourd’hui comme le fer de lance de l’excellence dans la gestion de l’eau et de l’assainissement, opérant dans 43 pays africains et au-delà, en tissant des liens étroits avec des partenaires internationaux. Ce réseau d’excellence, articulé autour d’une gouvernance rigoureuse, de l’Assemblée Générale au Comité de Direction, sans oublier le Congrès International et exposition ainsi que le Conseil Stratégique et Technologique, incarne une synergie unique associant rigueur, innovation et partage des savoirs. » A ajouté François Olivier Gosso.
L’argent prime sur tout dans la vie. L’AAEA ne fait pas d’exception ; elle roule sur des chiffres

Sur le plan financier, l’AAEA a, au cours de la dernière décennie, pu mobiliser plus de 25 millions de dollars américains auprès de ses partenaires techniques et financiers, afin de soutenir des programmes de renforcement des capacités des acteurs africains du secteur, notamment dans la réduction de l’eau non facturée et la gestion de la qualité de l’eau, avec une contribution de 15 millions de dollars par l’USAID. Par ailleurs, la Fondation Bill and Melinda Gates a investi plus de 8 millions de dollars pour améliorer la gestion de l’assainissement, tandis qu’une somme de 2 millions de dollars a été mobilisée auprès de partenaires divers, parmi lesquels la Fondation Hilton, le gouvernement allemand, l’UNICEF, UN-Habitat, la BAD et la Banque Islamique de Développement, en faveur de formations variées, notamment les bourses de recherche.
« Au terme de ce parcours dont nous nous félicitons, plusieurs chantiers majeurs s’annoncent pour les cinq prochaines années, à savoir : l’opérationnalisation de l’Académie Africaine de l’Eau et de l’Assainissement, la mise en place d’un hub d’experts dédié à l’appui de nos membres et, plus largement, des acteurs du secteur, ainsi que la décentralisation de nos centres d’opérations par l’ouverture de bureaux régionaux. Je convie ainsi nos membres et partenaires à continuer de nous accorder leur confiance et à nous accompagner sur le chemin du succès pour bâtir un avenir plus sûr en Afrique. Je vous convie à rejoindre cette aventure d’excellence et de transformation, à devenir des acteurs incontournables d’un changement porteur d’espoir et de prospérité pour nos populations. Ensemble, cultivons l’innovation, consolidons nos compétences et œuvrons pour une gestion durable et exemplaire de l’eau et de l’assainissement en Afrique. » S’est exprimé fièrement le Directeur Exécutif de l’AAEA.
Au cœur de l’action de l’AAEA se trouve un plan stratégique régulièrement actualisé qui oriente ses initiatives et programmes de renforcement des capacités. « Nous nous positionnons en véritables architectes d’un futur où chaque goutte d’eau se mue en vecteur de progrès et chaque action en levier de développement durable. Notre engagement en faveur du partage des savoirs, de la coopération entre pairs et de la valorisation des réseaux professionnels témoigne de notre ambition d’innover et d’inspirer. » A conclu François Olivier Gosso.
A côté de la nourriture, l’eau reste indispensable pour la survie d’un être vivant. Donc, une denrée dont on ne peut se passer. Alors, en faire manquer aux populations devrait être considéré comme un crime contre l’humanité, passible de graves sanctions. Comme disait Wystan Hugh Auden, je cite : « Des milliers de personnes ont vécu sans amour, pas une seule sans eau. » Fin de citation.
Depuis Kampala, Sarah MANGAZA