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Vers une alliance stratégique de type « OPEP” des forêts tropicales dans le monde ?

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La République du Brésil, de l’Indonésie et la République démocratique du Congo, trois pays possédant plus de la moitié des forêts tropicales primaires sur terre sont en pourparlers pour former une alliance stratégique afin d’assurer la conservation de la nature. Avec un total de 52% des forêts tropicales primaires du monde, les trois Etats souhaitent former cette alliance stratégique de type OPEP des forêts tropicales pour faire face à l’urgence climatique et limiter les catastrophes climatiques.  Cette volonté a été exprimée par ces Etats forestiers depuis le début de cette année 2023.

« Le Brésil s’est engagé à lutter contre la déforestation en Amazonie, avec pour objectif une « déforestation zéro ». Et depuis mon élection je m’efforce de tenir ma promesse.  Les trois pays, qui abritent l’Amazonie, le bassin du Congo ainsi que les forêts de Bornéo et de Sumatra qui sont menacées par l’exploitation forestière commerciale, minière et illégale, ont signé un accord lors de la COP 26 à Glasgow pour arrêter et inverser la déforestation d’ici à 2030. Aujourd’hui, et dans un esprit relativement similaire, pourrait très bientôt se former une sorte d’OPEN des forêts tropicales. L’alliance pourrait être étendue à d’autres pays de la forêt tropicale à la longue », a déclaré le président de la république du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva.

Rappelons qu’en 1960 se formait l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dénommée OPEP). Cette organisation avait été créée pour que les principaux pays exportateurs de pétrole puissent contrôler et réguler leur cours du marché. Selon certains experts, ”Opep” sous cette deuxième connotation est  une lueur d’espoir pour réparer les erreurs du passé et rendre aux communautés leurs droits sur la plupart de ces terres exploitées.  

« Que les peuples autochtones et les communautés locales soient pleinement consultés dans le processus et que leurs droits et leur leadership soient respectés. Ces trois écosystèmes sont essentiels à la stabilité écologique du monde, mais que la solution pour que ces forêts prospèrent repose sur les personnes qui y vivent », a martelé Oscar Soria, directeur de campagne du site Avaaz.

 De leur côté, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ont indiqué dans un rapport que cette mesure serait salvatrice pour soutenir l’adaptation des écosystèmes. Ils ont par ailleurs appelé les Etats à la prudence dans la mise en œuvre d’un tel projet.

« La mise en œuvre d’un tel projet pourrait non seulement empêcher la forêt amazonienne d’atteindre le point de basculement que tous les scientifiques redoutent, mais aussi éliminer plus d’un milliard de tonnes de CO2 dans l’atmosphère pendant plusieurs décennies », ont-ils alerté.

Signalons que, soixante-treize pour cent des forêts du monde sont de propriété publique, vingt-deux pour cent sont de propriété privée. La propriété du reste est classée comme «inconnue» ou il s’agit essentiellement de forêts dont la propriété est contestée ou en transition. Dans son rapport d’évaluation des ressources forestières mondiales, l’organisation des Nations Unies rapporte que 424 millions d’hectares de forêt dans le monde sont destinés principalement à la conservation de la biodiversité.

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