
Le gouvernement de Mongolie et la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) ont signé un accord, le vendredi 21 février 2025 à Bonn, en Allemagne. Cette signature ouvre la voie à la 17e session de la Conférence des Parties à la Convention (COP17) qui se tiendra à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, en 2026. Conformément à ses objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres, la Mongolie vise à réduire la déforestation et la dégradation des forêts afin de maintenir la couverture forestière à 9 % de la superficie totale d’ici 2030, à promouvoir une gestion durable des prairies pour stopper toute dégradation supplémentaire, à augmenter les rendements agricoles et à garantir l’absence de perte nette de zones humides d’ici 2030.
Ceci ressort d’un communiqué de presse rendu public par la CNULCD. A l’en croire, cette COP17 réunira les 197 Parties à la CNULCD dans le cadre d’un forum mondial crucial visant à accélérer la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. Étant l’un des pays les plus touchés par la désertification, avec près de 77 % de ses terres dégradées, la Mongolie profitera de la COP17 pour proposer des solutions en matière de restauration des terres, de gestion durable des terres et de renforcement de la résilience dans le monde entier.
« La Mongolie s’est engagée à lutter contre la désertification et à restaurer les terres dégradées. Grâce à des initiatives telles que la campagne ‘’ Un milliard d’arbres ‘’, nous prenons des mesures décisives pour protéger notre environnement et assurer un avenir durable aux générations à venir. » A déclaré Odontuya Saldan, ministre mongol de l’environnement et du changement climatique lors de la cérémonie de signature à Bonn.
Selon les données de la CNULCD, jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées. Cela affecte près de la moitié de l’humanité et menace la stabilité climatique, la biodiversité et les moyens de subsistance. La lutte contre la dégradation des terres est donc essentielle pour la sécurité alimentaire, la disponibilité de l’eau et la résilience au changement climatique.
« On ne saurait trop insister sur l’urgence de s’attaquer à la désertification et à la sécheresse. La COP17 en Mongolie s’appuiera sur l’élan de la COP16 à Riyad pour renforcer les engagements mondiaux, consolider les mécanismes financiers et favoriser les partenariats intersectoriels. » A indiqué Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.
La COP17 en Mongolie servira donc de plateforme mondiale pour relever les défis climatiques, en mettant l’accent sur la désertification, la sécheresse et la transition vers les énergies renouvelables. Le renforcement de la coopération internationale sera essentiel pour stimuler les investissements climatiques, créer des emplois verts et favoriser le développement durable. La Mongolie est confrontée à de graves menaces environnementales, notamment la dégradation des sols, les tempêtes de sable et de poussière et la désertification, ce qui fait de la protection de l’environnement et de la croissance verte des priorités nationales.
S’appuyant sur les progrès réalisés lors de la COP16 de la CNULCD qui s’est tenue à Riyad, en Arabie saoudite, en décembre 2024, les nations s’efforceront de finaliser un régime mondial complet de lutte contre la sécheresse afin d’améliorer la préparation et la résilience face aux risques croissants de sécheresse.
Pour rappel, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer de la richesse, à développer leur économie et à garantir suffisamment de nourriture, d’eau potable et d’énergie en garantissant aux utilisateurs des terres un environnement propice à une gestion durable des terres. Grâce à des partenariats, les 197 parties à la Convention ont mis en place des systèmes solides pour gérer rapidement et efficacement la sécheresse.
Sarah MANGAZA